Les toiles chez Louis Vuitton
- Charly Martin
- 27 févr. 2020
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 mai 2020
Nous retrouvons chez Louis Vuitton un grand nombre de toiles différentes, voici les plus utilisées par la maison, leurs histoires et les dates approximatives de leurs parutions en catalogue. Après ces parutions, les toiles n'étaient plus proposées en catalogue mais restées toujours disponible en commande spéciale.
1854 à 1872 - La toile trianon est la première toile utilisée par la maison Louis-Vuitton. Toile imperméable très résistante et généralement grise, l'intégralité des stocks de l'atelier d'Asniere ont été réquisitionnés lors de la guerre franco prussienne de 1970 pour la création d'aéroplanes, l'unique moyen de communication entre la France libre et la France occupée.
1872 à 1876 - La toile rayée rouge est la première toile à motifs utilisée par un malletier. Louis Vuitton met au point cette toile pour différencier ces nouvelles malles plates des autres malletiers ayant comme lui, également aplanit le capot de leurs bagages.
1876 à 1888 - On retrouve durant cette période une légère transition entre la toile rayée rouge et la toile rayée beige. Dés lors, deux types de toiles sont disponible, une toile rayée beige claire et une toile rayée beige foncé. La toile rayée rouge reste disponible en commande spéciale.
1888 à 1896 - Le motif rayé a beaucoup été copié par les autres malletiers, et malgré l'ajout du terme "déposé" sur le motif vers 1880, la toile à rayures devient rapidement incontournable dans beaucoup d'autres catalogues. On le retrouve notamment chez Goyard et Moynat. C'est en 1928 que Louis Vuitton produit la dernière malle rayée pour une cliente fidèle, attaché aux motifs striés. C'est encore une fois pour démarquer ses produits des autres maisons que Louis Vuitton crée le motif Damier. Comme pour la rayure, on le retrouve dans deux teintes, une claire et une foncé. Première toile enduite de la maison, elle est aussi appelée toile "moleskine". On y retrouve un motif damassé et le terme "Louis Vuitton déposé" dans plusieurs décors, assurant enfin une exclusivité. C'est par ailleurs le premier brevet déposé par un malletier pour protéger un motif.
1896 à 1904 - Louis Vuitton est décédé depuis 4 ans déjà quand son fils George crée le célèbre motifs monogramme. Malgré les brevets déposés pour la toile damier et les nombreuse actions juridique pour la protéger, la maison est toujours abondamment copiée. C'est donc pour complètement dissocier les autre enseignes de leurs maison que George et son fils créer un motif indissociable de Louis Vuitton avec les initiales du créateur et différentes formes géométriques. Ces formes serait directement inspiré du carrelage présent dans la cuisine familiale d'Asniere ( carrelage qui serait encore conservé dans la maison d'un des descendant de la famille ). Le monogramme Louis Vuitton apparait pour la première fois sous la forme d'une toile tissée jacquard. Cette toile très délicate représentée des motifs très fin et une fois posée, était recouverte d'un vernis de protection, aujourd'hui souvent disparu.
1904 à 1959 - En plus d'être très compliqué à poser lors de la fabrication des malles, la toile tissée Jacquard était collé avec une colle à base de farine de seigle, aliments très appréciés des rats qui dévoreront rapidement le revêtement des malles présentes dans les endroits humides. George Vuitton décide donc en 1904 de créer une toile imperméable plus résistante et plus simple à poser. Dès lors, plusieurs variations de toiles plus ou moins claires apparaitrons sous forme de toile enduite sur un support pégamoïd ( toile de coton très résistante ).
1959 à Aujourd'hui - Création d'une toile avec un support PVC permettant au malletier de proposer des produits rigides telles que le keepall ou le Steamer Bag dans une toile monogramme. Cette toile était proposée dans trois variations, normale, solide et très solide permettant la fabrication de sacs de voyage particulièrement résistant ou des valises en toile souple ( Airbus et Stratos ) sans support bois.
Nous retrouvons également des toiles de couleurs unies, avec la toile Vuitonite apparue vers 1900. Ce revêtement était souvent utilisé pour les modèles automobiles car la couleur pouvait être changée et correspondre parfaitement à la couleur de la voiture. Cette toile très résistante pouvait rester dehors et être cousue directement sur le fût en bois. On retrouve généralement des modèles de couleurs orange (Vuitonite orange crée originellement pour la clientèle russe) et de couleurs noir (Vuitonite noire principalement pour les modèles automobiles). On retrouve également durant la seconde guerre, une toile grise très solide, utilisée peu de temps par Gaston Louis ( fils de George ), quand il devait produire ces malles en France "libre" sous le régime de Vichy. Durant cette guerre, les ateliers d'Asniere sont réquisitionnés par la Gestapo pour fabriquer des cercueils avec les bois utilisés pour le fût des malles. Cependant, les planches de peupliers étant par avance pré-coupées il était impossible de répondre à la demande allemande.
Comments